Journal d'une " f(L)emme enceinte "
- MINICCI
- 11 juil. 2020
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 23 août 2021
C'est encore un article très personnel que je vous fais part, puisque je vais vous parler de ma grossesse et de ma propre expérience durant ses 9 mois de cohabitation, qui me paraissent déjà si loin.
Être enceinte est une étape importante dans la vie d'une femme, et c'est sans aucun doute la plus belle de toute.
On a toutes en tête cette fameuse phrase, "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants" (team Disney). Dès le plus jeune âge, on est comme qui dirait "conditionnées" à être des futurs mamans et dames de ce monde.
De part nos jouets, Barbie et Ken (qui cherche encore son pénis depuis 1961), nos poupons, poussettes, cuisinière et sans oublier le fameux aspirateur à balle ( très utile pour la moquette).
En grandissant, on rêve de trouver le prince charmant et de fonder une jolie petite famille. C'est le but d'une vie non? C'est un peu la cerise sur le clafoutis!
On pense, on rêve déjà à ce jour où on devra annoncer cette merveilleuse nouvelle à son conjoint et à sa famille.
On pense fringues, déco, baby shower bref on pense comme des femmes, et les hommes en général, aiment juste choisir la poussette. ( la plus chère et la plus grosse, un peu comme les bagnoles).
Durant ces 9 mois on imagine beaucoup de choses, mais en réalité c'est tout autre.
Nous sommes le 9 mars 2014
retard de règles + 3 jours
pipi toutes les 15 minutes
Première grasse matinée de toute ma vie
fatigue +++
Ok, l'heure est grave, je décide de faire un test de grossesse.
(mise en garde: il faut minimum un bac+3 pour pisser sur la bandelette et non sur ses doigts).
1 barre = négatif
2 barres = positif
simple ( basic)
Verdict ... 1 barre ! R.A.S je peux retourner vaquer à mes occupations.
Un peu tête en l'air, je laisse le test et la notice aux toilettes.
C'est la que mon conjoint tombe dessus, et puisque la confiance règne, il jète un coup d'oeil.
Et ben vous savez quoi, je ne le remercierai jamais assez d'avoir douté de moi ce jour là.
Il arrive légèrement furax et me balance un " tu comptais me l'annoncer quand?"
Merde, le choc! si brutal ... Comment lui dire qu'il venait de m'apprendre la nouvelle.
Et voila comment fut raté l'annonce de ma grossesse.
Premier trimestre
Prise de sang et échographie, tout est parfait.
Enceinte je me sens trop fraîche malgré la fatigue et les hormones, pas de vomissements, d'ailleurs je n'en ai jamais eu.
Des ongles incassables, des cheveux brillants de milles feux, plus de boutons et un sommeil de plomb. Qui dit mieux?
Seul inconvénient, j'étais plus qu'attirée par l'odeur des produits ménagers et notamment la lessive (si j'avais pu en bouffer bordel, je vous promets que je me serais fait une ventrée). No stress, je me suis rabattu sur des babybel, beaucoup plus sur niveaux toxicité.
Les trois premiers mois se sont parfaitement déroulés ...
Deuxième trimestre
J'entame le deuxième trimestre avec d'énormes douleurs lombaires, une sciatique et une flemme(ingite) à peine croyable. Moi qui suis toujours à deux milles, pour la première fois de ma vie, j'avais la flemme. En fait, j'étais une "flemme enceinte".
Plus sérieusement, la fatigue se faisait ressentir et mon ventre commençait à prendre beaucoup de place.
Le deuxième trimestre c'est bien souvent la première fois où on sent bébé bouger, et ça, c'est la meilleure des sensations du monde.
J'étais à 5 mois de grossesse quand j'ai failli accoucher pour la première fois.
Direction les Urgences de La Ciotat pour mon plus grand bonheur 😒
(J'ai la phobie des hôpitaux et aussi des tomates, au moins c'est dit).
Résultat des courses "Col court, ouvert à 1, on la garde, montez la en chambre"
Inutile de vous dire que j'ai du ingurgiter quelques médocs à contre coeur pour stopper les contractions. Ce séjour d'une semaine à l'hôpital se termine par la phrase suivante:
"vous sortez aujourd'hui mais à une seule condition; alitée jusqu'à la fin de votre grossesse" outch trop de violence en une seule phrase.
Je rentre chez moi complètement anéanti. Fini le travail, fini les sorties et bonjour la nouvelle télé que mon mec m'avait gentiment installé dans la chambre pour l'occasion.
Je n'avais plus le droit de rien faire, mise à part me lever pour pisser, il faisait tout à la maison. J'étais également privé de sorties, mais je dérogeais à la règle seulement quand ma maman venait me voir. Exceptionnellement, je me rendais sur le port de Bandol, chez Amorino pour déguster leurs glaces que j'affectionne particulièrement.
"La vie suit son court dans ma prison dorée, Dodo, lumbago, frigo ..."
Troisième et dernier trimestre ( enfin )
Le pire et sans aucun doute le plus long ( ça donne envie n'est-ce pas? promis on y va crescendo. Je ne voudrais en aucun cas participer à l'extinction de l'espèce humaine pour cause d'un tel article )
Je suis énorme, +10kg, je ne rentre plus dans rien. Il bouge dans tous les sens, mon ventre est déformé.
J'ai faim, dieu que j'ai faim ...à genoux devant le frigo, je priais mamie nova pour que ses fabuleux fondants aux chocolats apparaissent devant moi comme par magie.
Bref j'étais un ventre sur pattes c'est le cas d'le dire.
J'avais des envies vraiment bizarres...
pizza au beau milieu de la nuit
lentilles saucisses en pleins mois d'août (merci maman)
ventrées de Babybel de jour comme de nuit
et Aïoli provençale en tant que bonne vraie sudiste
Et sentir la lessive. Oui, j'ai humé de la lessive durant 9 mois que voulez vous.
Déjà que je me trouvais bien bien bien grosse, électrochoc quand j'ai essayé de vernir mes doigts de pieds. Impossible ! ( faire mes lacets ou encore m'assoir avec élégance, échec).
Le mois de Novembre est arrivé, ma DPA prévue pour le 21, j'attendais donc sagement le jour où je serais libérée-délivrée.
J'étais impatiente et angoissée. Les valises dans l'entrée me faisaient peurs.
Je ne voulais plus accoucher, j'avais réellement peur. Pourtant j'avais hâte de rencontrer le deuxièmes amours de ma vie. Je l'ai tellement imaginé durant tous ces mois..
Le 15 novembre au soir, une faim de loup! je décide de me faire un énorme plat de pâtes à la carbonara. Une fois les 800 grammes engloutis, je me suis endormie devant la tv avec un mal de ventre inexplicable.
Lundi 16 Novembre, 6h05
Je sens un craquement dans le bas ventre qui me réveil immédiatement.
Je m'assoie et là c'est le drame, j'inonde le lit et le chéri.
Je venais de perdre les eaux. Puis bêtise de femme enceinte, je décide de prendre une douche ( à ne surtout pas faire quand on vient de perdre les eaux pour ne pas transmettre de bactéries au bébé )
Mon dieu le carnage, on pouvait me suivre à la trace, des flaques de liquide amniotique partout dans l'appartement. Impossibilité de m'habiller, je suis partie à la maternité en robe culotte et Birkenstock's... la grande classe.
Arrivés à la maternité j'ai de plus en plus mal, les contractions sont fortes et rapprochées. je vomis de douleur.
L'anesthésiste arrive un peu plus tard et me pose la péridurale. Dieu bénisse son inventeur.
Le temps est long, je lis, on prend des selfies puis je dors. Je ne sentais plus aucune partie de mon corps, anesthésiée de la tête au pieds.
Je vais te confier un secret, je ne me rappelle pas bien de cette journée, du moins pas dans les moindres détails. Je pense qu'avec l'euphorie mon cerveau en a gardé que les bons souvenirs...
Mise a part quand j'ai vu arriver 3 Schtroumpfs dans la salle d'accouchement, ça je m'en rappelle!
"c'est votre dernière chance de pousser Madame, sinon on coupe"
Allez dernière poussée, c'est la bonne.
Il est 18 heures, mon fils est né.
C'est le plus beau jour de ma vie jusqu'à présent. Après 9 longs mois d'attente, il était la, dans mes bras.
Mon petit Mattei encore plus beau que dans mes songes.
Vous allez certainement rire, mais une sage femme m'a dit qu'il sentait bon la lessive... What? j'ai immédiatement pensé à un gros foutage de gueule, mais non elle était sérieuse.
Je finirai par vous dire que la grossesse n'est pas une maladie mais plutôt un ascenseur émotionnel qui durent 9 mois.
Devenir maman c'est s'enthousiasmer devant son nouveau corps.
Penser qu'à son enfant.
S'inquiéter pour tous.
Être très polyvalente.
Passer des nuits blanches et garder le sourire.
Aimer à en perdre la raison.
Et donner sans conditions pour se sentir vivre.
LOVE
MINICCI

Très longtemps que j’ai pas fais de blog, continue je serais très contente de te lire 😝!
Vous allez me faire pleurer 🙏🏻❤️ merci infiniment ! J’écris comme je parle 😅 du moins j’essaye haha
J’adore.. Je te suis déjà depuis un petit moment sur insta, et ton blog a l’air super , ta façon de raconter les choses me capture ☺️
Merci ma copine ❤️❤️🙏🏻
Très beau article sur ta grossesse ma copine ! J'adore !